Haut Potentiel Intellectuel (HPI)
Entre 2 et 5 enfants sur 100 ont un haut potentiel intellectuel.
Un tiers d’entre eux sont en échec scolaire.
Il peut sembler insolite d’associer le haut potentiel intellectuel aux autres troubles d’apprentissage, pourtant, il peut constituer un handicap à l’apprentissage ordinaire. En effet, l’enfant HPI (Haut Potentiel Intellectuel) peut rencontrer des difficultés à réussir sa scolarité car l’enseignement n’est pas adapté à son mode de pensée. Ainsi, un tiers d’entre eux sont en échec scolaire.
Types d’enfants à haut potentiel
Contrairement à ce que l’on serait en droit d’imaginer, l’enfant HPI ressemble rarement à un premier de classe. En effet, que ce soit par ennui, à cause de difficultés d’apprentissage de certaines matières, d’une piètre estime de soi, ou d’une mauvaise intégration dans la classe, un tiers des enfants HPI aurait des résultats scolaires en dessous de ce que pouvait laisser prévoir leur QI.
Tous les élèves HPI ne se ressemblent pas
Parmi eux, il en est qui traversent les années scolaires sans bruit : en dehors de leurs parents, personne ne sait qu’ils sont surdoués. D’autres au contraire réussissent avec brio et stupéfient leur entourage par leurs compétences.
D’autres encore ont des histoires scolaires souvent complexes.
Ils ne parviennent pas à s’intéresser au quotidien scolaire, à l’investir de leurs efforts. Ils n’aiment pas apprendre pour restituer un savoir, par exemple les tables de multiplication ou les conjugaisons, les règles d’orthographe, un vocabulaire anglais. L’effort lié à une mémorisation, à l’application d’un théorème ou d’une règle leur semble très peu intéressant. Ils ne font pas cet effort-là, qui demande de se livrer à un travail qui leur paraît fastidieux. Ils sont réfractaires, peinent face à des apprentissages qui paraissent évidents et naturels aux autres.
Appliquer des règles, des théorèmes, restituer un savoir dans des conditions simples, puis peu à peu complexes ne les intéressent pas. C’est comme si le code scolaire, avec ses implicites et ses exigences, ne leur était pas accessible.
Conseils et aide méthodologique
L’intelligence ne remplace pas le travail. Le haut potentiel intellectuel ne va pas forcément de pair avec les résultats scolaires.
Voici quelques conseils...
A la maison
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Encourager les intérêts qui ne font pas partie du programme scolaire afin de développer la curiosité des enfants HPI sans creuser davantage le décalage qu’ils ont déjà de par leur avance : apprentissage d’une nouvelle langue ou d’un instrument de musique, inscription à un club d’échecs, lecture de livres variés sur des thèmes que l’enfant apprécie mais qui ne font pas partie du cursus scolaire, etc.
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Consulter un psychologue lorsque l’enfant montre une grande anxiété (a des difficultés pour s’endormir le soir, ne veut plus aller à l’école…).
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Proposer des activités sportives pour améliorer ses capacités motrices souvent en décalage par rapport à ses compétences intellectuelles.
A l’école
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Privilégier la qualité à la quantité : complexification des travaux au lieu d’une augmentation de ceux-ci.
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Eviter de lui proposer des tâches répétitives.
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Suggérer qu’il aide des camarades de classe pour certains exercices sans que cela ne devienne une pratique trop fréquente (pour lui permettre de développer des compétences sociales sans pour autant le stigmatiser dans un rôle de bon élève).
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Favoriser les apprentissages qui donnent une gratification immédiate. Cependant en parallèle, il faut quand même leur « apprendre à apprendre » car le fait d’avoir des facilités dans certains domaines leur rend plus difficile la notion d’effort, notion pourtant capitale s’ils souhaitent suivre un enseignement supérieur.
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Proposer des ateliers originaux (apprentissage de la langue des signes, du braille, de calligraphie de langues ayant un alphabet différent, etc.).
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Donner de temps en temps, des devoirs ou des exercices différenciés de ceux transmis au reste de la classe.
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Proposer à l’élève de préparer un exposé pour la classe sur une thème de son choix.